Les faussaires ont été pris en faute : mandatée par Rail CArgo Austria, la Prüfgesellschaft SGS Germany a effectué une visite non annoncée chez un fabricant de palettes belge. Cela a permis d'identifier 3700 palettes faussement estampillées, et un nombre équivalent de palettes réparées de façon illégale. Durant cette opération, plusieurs camions sont arrivés sur le site chargés de palettes dont l'origine et la qualité sont douteuses, et qui ont également fait l'objet d'une saisie. Cette action, qui s'est déroulée non loin de la frontière entre la Belgique et les Pays-Bas, a été menée en présence de membres de SGS Germany, mais aussi de la section locale de SGS, d'un représentant du comité national belge des palettes EPAL (Belepal) ainsi que de l'instance de contrôle et de tutelle belge (Algemene Directie Economische Inspectie).
Ce genre de contrôle, qui s'ajoute aux audits de qualité menés régulièrement auprès des fabricants et des réparateurs de palettes, est une composante importante du dispositif de contrôle de qualité des palettes UIC/EUR. Mandatés par le fournisseur de la licence, Rail Cargo Austria, les experts du SGS se charge de ces opérations partout en Europe. Pas plus tard qu'en mai dernier, il a été possible d'identifier un cas de piraterie en Allemagne et de retirer les palettes incriminées du marché. Ces palettes n'étaient ni produites par un fabricant sous licence, ni compatibles avec les standards de qualité de l'UIC.
"Les palettes saises en Belgique sont de si mauvaise qualité que leur maniement peut facilement conduire à mettre en danger les personnes ou les biens lors de leur utilisation", explique Stephan Preilowski, chef de projet supports de charges auprès de la société SGS. Les palettes originales UIC/EUR ne peuvent être achetées qu'à des entreprises sous licence. Pour autant, les utilisateurs de palettes devraient s'assurer que les palettes sont pourvues sur le cube central d'une marque de qualité. C'est le signe de reconnaissance de palettes d'origine UIC de haute qualité.