No deal : quel effet pour le bois ?

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ITTO/Fordaq JT
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On ne sait pas bien ce qui va se passer en matière de Brexit, mais l'option du no deal devient plus probable et les marchés doivent s'y préparer. En gros, cela se traduit par l'apparition d'une frontière. Mais avec quelles conséquences, au juste, pour la filière bois et les exportations de bois et dérivés vers le Royaume Uni ?

Selon les analyses d'ITTO, un no deal n'aurait pas ou peu d'incidence directe sur les importations britanniques de moulures (HS 4409), ni sur les produits bruts de sciage, actuellement exempts de taxes pour l'importation vers l'UE. 

Par contre, certains sciages rabotés de feuillus pourraient être taxés à 2,5%. Selon les essences et le degré de transformation, un éventail de taxes pourraient être imposé pour les tranchages (3 à 6%), le contreplaqué (7% à 10%), le MDF et les panneaux de particules (7%-10%), ainsi que les produits de menuiserie (3% to 6%).

La législation EUTR ne s'appliquerait plus, cette loi étant alors remplacée par une loi britannique équivalente visant à s'assurer que le bois commercialisé est légal. Les importations de bois en provenance de l'UE, notamment des feuillus, devront se soumettre à une procédure de diligence raisonnée. 

Pour ce qui regarde l'emballage, tout devra être traité IMP15. Le bois importé devra répondre à des règlements phytosanitaires.

Cependant, pour adoucir la pilule, le gouvernement britannique a décrété que la plupart des plantes ou produits bio-sourcés seront considérés à bas risque et pourront continuer à entrer en Grande-Bretagne comme ils le font actuellement. 

En cas de no deal, les nouvelles taxes pourraient bien sûr avantager des fournisseurs concurrents de l'Europe, sans préjuger des évolutions économiques profondes dont l'impact sera prédominant. L'an dernier, la banque d'Angleterre tablait sur un repli du PIB de 8% à l'horizon de 5 ans. 

 

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