Le Sylvatest pour les grandes mines du Chili

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Jonas Tophoven Fordaq
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Le Sylvatest développé par l'entreprise suisse CBT à Lausanne, et qui caractérise les performances mécaniques du bois à partir d'analyses non destructives avec des ultra-sons, devient un outil d'envergue mondiale au moment où la version 4, par app, suscite de fous espoirs en matière de réemploi de bois structurel massifs ou BLC. Une solution quasi providentielle face à une industrie européenne du bois qui a privilégié le BLC sans ce soucier de la possibilité d'un réemploi de structures porteuses, tant la construction bois était émergente et nouvelle. Mais à présent, pour tous les matériaux, la possibilité de réemploi, de réutilisation et de réusage devient vitale et influe sur les FDES du futur. La période d'abondance du bois est terminée, le beau BLC d'épicéa actuel vaudra bientôt de l'or face aux systèmes à base de bois local plus brinquebalants. 

Sylvatest pour 100 km de tunnels en bois au Chili

"MIES" est une société qui gère le fonctionnement des Mines de l'État chilien. L'équipe de CBT - Concept Bois Technologie SA, filiale du groupe CBS-Lifteam, accompagne la plus grande mine de cuivre du pays dans le mise en place de protocole de maintenance préventive, à travers des diagnostics réalisés avec le Sylvatest.

Située au Canal de Pulpa au Chili, la mine emploie 15000 mineurs et 60 personnes dédiées à la maintenance donc la priorité est de garantir la sécurité des galeries dans lesquels travaillent les mineurs.

MIES a fait l'acquisition d'appareils Sylvatest pour le contrôle de leurs portiques en chêne américain sur plus de 100 km de galeries. L'acquisition des appareils est accompagnée de formations sur mesure, incluant des protocoles de maintenance et de sécurité, supervisées par Yann Benoit de CBT  et ses équipes. 

Avec les contraintes sismiques locales, le bois est LE matériau pour ce genre d'infrastructures. Dans le cas de ces mines, il s'agit de définir le protocole de mesures pour garantir la sécurité, communique CBT.
 
Une app pour sauver une filière
 
Si Sylvatest garantit que les structure porteuses des tunnels en bois sont efficaces et le restent, alors le Sylvatest 4 appliqué au réemploi de poutres et poteaux de la construction bois doit être le moyen non destructif et bas carbone de réutiliser des bois de structure. CBT dispose de centaines de mesures dans ces situations, mais la réglementation et les modes d'assurances diffèrent d'un pays à l'autre. 
 
Le réemploi des structures bois va sans doute dépendre de plusieurs critères. Premièrement, une classe d'emploi indiquant l'exposition de la structure aux intempéries, puis les résultats de test Sylvatest, peut-être avec une marge et la possibilité de consolidation ou de réutilisation dégradée. La mise en place européenne de ces protocoles est vitale pour la construction bois moderne, elle permettrait de bonifier les FDES et les epd en prolongeant la durée de vie des matériaux bois structurels dans la plupart des cas, en couplage avec le développement d'assemblages agiles. 
 
Et comme l'industrie chimique traditionnelle des bois collé a laissé passer le train, l'heure est au développement de colle végétales capables de relever le défi. Et de réduire ainsi, encore davantage, le bilan carbone des produits.
 
Mais comme il est difficile de garantir un BLC végétal quant à sa performance dans 20 ans, c'est le moment de tester les capacités de réemploi de toutes les anciennes poutres et poteaux BLC, et des CLT, qui sont amenés à être déconstruits, comme le restaurant de Marx gare du Nord à Paris. Cela devrait se faire de façon systématique, pas en vertu de préférences idéologiques. Chaque poutre ou poteau BLC ou CLT qui arrive en situation de déconstruction devrait servir de laboratoire.   

 

 

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