L'artiste japonais Tadashi Kawamata, après avoir fait sensation à Bordeaux avec sa passerelle en bois ABOVE, suspend des cabanes en bois, baptisés "huts" à l'ossature métallique du Centre Georges Pompidou à Paris. Ces ouvrages s'inscrivent dans le Kawamata Carton Workshop que la Centre Pompidou propose jusqu'au 23 août 2010. L'artiste utilise des chutes de bois, du carton ou des cageots, mais par miracle, ses oeuvres précaires ont plutôt l'effet de revaloriser le matériau bois qui est montré comme plus proche de la dimension humaine.
Kawamata a lancé son concept de Tree Huts à l'Art Basel de 2007 : une petite cabane de bois lovée autour du corps d’un pylône qui s’élève au-dessus d'un espace fortement urbanisé. La même année, il applique ce concept en Allemagne (View Point Terrace, Paderborn), en Norvège (Tree huts in Trondheim) et à Lavau-sur-Loire pour L'Estuaire Nantes-Saint-Nazaire. L'an suivant, à Versailles il a réalisé à l’école d’architecture une impressionnante sculpture de cagettes, Grandamaison, qui envahit la Maréchalerie comme une grande vague déferlante. Kawamata vit en France depuis de longues années et exerce actuellement les fonctions de professeur à l’École Nationale Supérieure des Beaux-arts de Paris. Par son approche résolument différente et humble en comparaison de l'opération Nature Capitale, Kawamata crée une sorte de contrepoint et la qualité artistique de son usage du matériau bois permet de se demander si ce n'est pas lui qui la valorise le mieux. En tout cas, en mai, Paris va vivre, sur le plan culturel, à l'heure du bois.