Fuite de bois d'oeuvre vers les USA

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CP/Fordaq JT
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Les importations américaines de bois d'oeuvre ont été multipliées par dix en volume au premier semestre 2017, par suite des amendes infligées aux importations de bois d'oeuvre canadien, rapporte Canadian Press. 

Analyste chez RBC Capital Markets, Paul Quinn estime que les producteurs canadiens de bois d'oeuvre ont encaissé l'équivalent de $500 million en mesures antidumping, après que les USA ont accusé le Canada de subventionner indûment son industrie de résineux, au printemps dernier. Le Canada récuse cette accusation de bout en bout, mais ne peut s'opposer officiellement aux tarifs imposés dans l'attente d'une décision finale au sujet du niveau définitif de surtaxes, prévue cet automne. 

Jerry Howard, patron de l'association américaine des constructeurs de maisons individuelles, a déclaré que l'impact des sansctions a rendu les produits européens plus compétitifs, et qu'en particulier l'Allemagne a sauté sur l'occasion. 

Howard estime que les USA ne sont pas en mesure de produire suffisamment pour répondre à la demande et qu'il faut donc faire appel à des importations. Il se trouve qu'elles viennent d'Europe, avec des importations en hausse de la bagatelle de 916% sur les 6 premiers mois de l'année, en comparaison avec la même période l'an précédent. L'Autriche augmente de 178%, la Roumanie de 141% la Russie de 42% et la Suède de 41%. 

En volumes réels, il y a de quoi temporiser. L'Allemagne a exporté environ 33 000 m3 de résineux vers les USA en mai. A ce régime, le facteur 10 est à portée de la main, compte-tenu d'une logistique commerciale qui avait fait ses preuves jusqu'en 2008. Il faut également temporiser quant aux déboires canadiens, les exportations stagnent en volume mais la valeur augmente à cause de la pénurie relative aux USA. Même les Russes augmentent sensiblement leurs exportations de résineux vers les USA. 

 

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