Pellets et monoxyde de carbone

Source:
BfR/IHB
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En février 2011, on rapportait déjà qu'une jeune femme est décédée en Suisse des suites d'une intoxication au monoxyde de carbone, après avoir inhalé ce gaz dans un entrepôt à pellets. Cette fois, c'est l'Allemagne qui tire un signal d'alarme, plus précisément le BfR, Bundesamt für Risikobewertung, office national pour l'évaluation des risques. Il prévient que lors du process de fabrication, fragmentation, chauffage et séchage, certains composants du bois sont soumis à un processus d'autooxydation. Les acides insaturés génèrent des gaz comme le très dangereux monoxyde de carbone, ainsi que différents aldéhydes. Ce processus peut se poursuivre encore des mois après la fabrication. Dans des locaux de stockage, il peut arriver que le taux de concentration de ces gaz soit si élevé qui cela conduit à des intoxications graves dont sont victimes les personnes qui pénètrent dans ces locaux. Ce phénomène aurait d'ores et déjà provoqués plusieurs cas d'intoxication mortels. Or, les utilisateurs ne sont guère informés sur cette question, notamment en France. Selon le professeur Andreas Hensel, Président du Bundesinstituts für Risikobewertung (BfR), la concentration de monoxyde de carbone peut atteindre plusieurs milliers de ppm, cela dépend de la température ambiante, du taux de renouvellement d'air, des volumes de pellets stockés et de leur âge. Les cas létaux enregistrés se sont produits en rapport avec des zones de stockage non ventilées. Une concentration de 200 ppm cause des céphalées en cas d'exposition prolongée, à 800 ppm, c'est rapidement la nausée et l'étourdissement et au delà, la perte de connaissance intervient rapidement. Les accidents intervenus montrent qu'il ne suffit pas d'aérer brièvement le local avant d'y pénétrer, ni de visualiser les risques. D'ailleurs, selon une enquête allemande, dans la majeure partie des cas, les aires de stockage pour l'utilisation domestique sont insuffisamment pourvues de signalements de risques. Il faudrait également empêcher que le CO ne passe du local à d'autres locaux habités, par exemple des pièces du sous-sol. L'institut conseille une ventilation permanente, voire l'installation d'instruments de mesure de CO. Mêmes précautions pour les plaquettes forestières !

Voici trois publications relatives à ce sujet (en allemand)

http://www.arbeitsschutz.sachsen.de/download/Abschlussbericht_Pellets.pdf

http://www.fnr-server.de/ftp/pdf/berichte/22031508.pdf

http://www.fnr-server.de/ftp/pdf/berichte/22021708.pdf

 

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