Séquence Bois n°100

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Fordaq JT
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20 ans, 100 numéros, même ligne éditoriale, mise en page soignée, papier de fort grammage, pagination mesurée, organisation thématique, absence de publicité. Lorsque la formule a été lancée il y a 20 ans, soit dès les débuts du CNDB, la formule avait de quoi faire grincer les revues professionnelles de la filière bois. Toutefois, il ne s'agissait pas de créer une revue professionnelle de filière, mais de donner une visibilité à la construction bois en France, souvent d'ailleurs par des emprunts à ce qui se faisait à l'étranger. La construction bois est et reste le parent pauvre de la formation architecturale, mais grâce à Séquence Bois, la construction bois est devenue un trait marquant de la création architecturale contemporaine en France, tout comme c'est d'ailleurs le cas ailleurs en Europe. Et cela fait déjà un certain nombre d'années que l'on attend le moment où tout cela va retomber comme un soufflet, comme au début des années 90, période du premier faux départ. Où sont les sinistres spectaculaires, les ouvrages qui vieillissent encore plus mal que ceux des autres techniques constructives, où s'affirme le rejet d'un effet de mode ? En fait, on assiste actuellement, malgré la crise du bâtiment, à une nouvelle phase d'implantation du bois dans la construction en France, qu'il s'agisse de l'émergence du bois local où de la poussée triomphale des bois d'ingénierie, en attendant une convergence qui s'esquisse entre l'exploitation de ressources locales et le recours à des bois collés ou cloués. Séquence Bois a donc encore de beaux chantiers à révéler. Il n'empêche que cette filière française du bois ne devrait pas trop se reposer sur l'attractivité retrouvée du bois aupreès des architectes. Des efforts urgents sont nécessaires pour synthétiser l'offre et la réglementation de façon à permettre aux prescripteurs de manier le bois correctement, même si le réseau des bureau d'études bois est bien étoffé et joue pleinement son rôle, regroupé dans l'association IBC. Une force nationale de prescription se met en place autour de France Bois Régions, qui prône le recours au bois local, ce qui est l'essence même de l'approche environnementale du bois construction. Mais il ne faudrait pas atteler la charrue avant les boeufs et brouiller le message auprès des architectes qui n'ont guère envie de se voir bridés par une offre locale souvent peu structurée. Le cas du douglas est éloquent, car malgré de longues années d'efforts, l'offre française est encore assez peu cohérente et il reste du chemin à faire pour que le douglas soit partout en France un matériau de construction prescriptible. Et ne parlons pas des autres filières !

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